Restauration21… Ou les secrets de la restauration de demain !

« Un travail constant vient à bout de tout », voilà une citation qui pourrait parfaitement définir Lydie Anastassion, journaliste spécialisée sur le secteur de la restauration. Celle qui allie élégance et détermination vient nous présenter aujourd’hui le fruit de son dur labeur et le secret de la réussite de son site Restauration21.

Parlez-nous un peu de vous : de votre parcours de journaliste dans le secteur de la restauration …

Je suis journaliste, spécialisée sur le secteur de la restauration depuis une quinzaine d’années. Je suis diplômée d’un master 2 Développement Durable et Organisations à l’Université Paris-Dauphine. J’ai créé en 2009 Restauration21, le seul site d’informations professionnelles dédié au Développement durable en restauration.

Comment vous est venue l’idée de créer votre site « Restauration21 »? Parlez-nous un peu de ce que vous y traitez comme actualités …

Lors de mon master 2 je me suis demandée comment lier mes compétences professionnelles de journaliste, mes connaissances du secteur de la restauration et les nouvelles thématiques : Développement Durable que je découvrais. L’idée d’un support de presse en ligne me permet de conjuguer ces 3 axes. C’est un outil sur-mesure qui découle de mon parcours et de mon profil.  Au démarrage, le site a suscité le questionnement : « C’est quoi le Développement durable en restauration? » ,  « A quoi cela va servir ?« , « Qu’est ce que tu vas écrire ? » . Aujourd’hui, au bout de 6 ans et avec plus d’un millier d’articles en ligne, il a toute sa légitimité au sein de la presse professionnelle restauration. De même qu’il fédère une communauté de lecteurs et de suiveurs sur les réseaux sociaux. Il ne s’agit pas d’une « foule » de monde, mais de personnes intéressées par le sujet, à la recherche d’une information ciblée, facile à comprendre et qui les aide au niveau opérationnel : c’est un lectorat qualifié. Une newsletter est envoyée tous les 15 jours à plus de 5 000 contacts. Le modèle économique se dessine au fils des mois, avec une vingtaine d’annonceurs qui communiquent ou ont communiqué sur le site et la newsletter.

Vous essayez, dans votre site, de répondre à de nombreuses questions concernant la restauration de demain : A quoi ressemblera la restauration de demain ? Comment prendre en compte les nouvelles contraintes et normes environnementales ? Avez-vous un début de réponses à ces interrogations que finalement beaucoup se posent …

Il n’y a pas de réponse toute faite. J’observe sur le terrain de nombreuses initiatives pour amener la restauration dans une dimension durable. La restauration de demain sera responsable. Les consommateurs attendent légitimement que les professionnels qui les nourrissent le fassent de façon éclairée. Les chefs, les restaurateurs sont des prescripteurs. C’est assez simple, en choisissant ce que l’on met dans son assiette, on indique clairement ses choix de société. La restauration a tous les leviers en mains pour s’inscrire dans la lutte contre les gaspillages et la promotion de l’économie circulaire.Les  réglementations, notamment celles qui découlent de la loi sur la transition énergétique pour une croissance verte, mettent l’accent, par exemple, sur la gestion des déchets, sur la consommation d’énergie par les équipements.

Cop21

 Vous avez eu le privilège d’assister à la Cop 21 qui, rappelons le, a débuté à Paris le 30 Novembre dernier … Comment avez-vous vécu cet évènement de notoriété mondiale ?

Je suis allée à la COP21 en tant que journaliste car c’est mon métier. Je l’ai vécu avec curiosité. Comme tous les observateurs, j’attends de voir la tournure que prendront les résolutions pour lutter contre le réchauffement climatique, de  quelles façons elles seront mises en œuvre concrètement et financées.

 Le domaine de la restauration a t-il été évoqué durant cette conférence pour le climat ?

L’alimentation ne faisait pas partie des thèmes a l’ordre du jour des négociations alors que 31 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent du contenu des assiettes. La restauration a été abordée côté société civile. Par exemple, la filière Bleu-Blanc-Cœur a présenté ses actions et expliqué comment, en s’approvisionnant auprès d’éleveurs qui nourrissent leur bétail avec une alimentation riche en oméga 3, la restauration collective contribue à la lutte contre le réchauffement climatique. Des chefs comme François Pasteau du restaurant Epi Dupin ont promu les menus bas carbone, composés de produits locaux et mettant en avant le végétal.,

Parlez-nous un peu des projets futurs de « Restauration21 » …

Restauration21 va continuer à fournir aux professionnels de la restauration commerciale et collective une information anglée sur le thème du développement durable, c’est ce qui fait sa spécificité. A côté de cette information diffusée gratuitement, le site va mettre en ligne, au cours de 2016, un module de contenu payant. Il y sera notamment commercialisé le Livre Blanc sur les barquettes en restauration que Restauration21 et Nelly R Multimédias sont  en train de réaliser. A cet effet, une grand enquête à destination des utilisateurs est en ligne sur : Enquête Barquette